La présence algérienne en France s’inscrit désormais sur plus d’un siècle d’une histoire singulière. Les Algériens nourrissent un flux migratoire précoce et important de coloniaux vers la
métropole dès la seconde moitié du XIXe siècle. Ni Français, ni étrangers jusqu’en 1962, les Algériens sont tour à tour "indigènes", "sujets français" puis "Français musulmans
d’Algérie". Cette immigration qui ne dit pas son nom connaît pourtant bel et bien les difficultés de l’exil et, fait inédit, impulse de la métropole le combat pour l’indépendance.
Les Harkis, qui étaient-ils?
Les Harkis étaient ces supplétifs de l’armée française qui avaient choisi de se battre avec elle contre les nationalistes algériens. A la fin de la guerre, la France les a abandonnés. En Algérie,
ils furent l’objet de massacres, les familles des combattants n’étant pas épargnées. Ceux qui avaient gagné la France furent traités en parias, abandonnés dans des sortes de camps d’internement,
sans le moindre soutien économique ou social. Ils ont été marginalisés, frappés d’ostracisme, victimes du racisme, comme si la France les reniait, en avait honte, après les avoir utilisés."
Le Monde - éditorial du 8 février 2001.
Vers le dossier de la Ligue des Droits de l'Homme (section Toulon).